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Rondel écrit ce matin 13 novembre 2016, en hommage à toutes les victimes de la BARBARIE.
Au fond des cieux glisse un nuage,
Assombrissant le jour nouveau.
La vie ne fait pas de cadeau,
Quand sans remords elle naufrage.
J’ai beau soulever le rideau,
Je ne vois plus le paysage.
Au fond des cieux glisse un nuage,
Assombrissant le jour nouveau.
Pour que se profile l’image
De cet amour comme un drapeau,
Voulant nous réchauffer la peau,
Faudrait que s’apaise l’orage!
Au fond des cieux glisse un nuage…
Sur le dos d’une vieille main
Chiffonnée de creux et de bosses,
La vie dessine un long chemin
Qu’emprunte parfois un carrosse.
Chiffonnée de creux et de bosses,
La peau imprime des sillons
Qu’emprunte parfois un carrosse,
Quand les jours se font tourbillon.
La peau imprime des sillons
Pour qu’ils se nouent et se déplissent,
Quand les jours se font tourbillon
En se tachant de pain d’épices.
Pour qu’ils se nouent et se déplissent,
Se pressent tous les souvenirs,
En se tachant de pain d’épices
Sur l’hiver qu’il faut adoucir.
Se pressent tous les souvenirs
Entremêlés de veines bleues,
Sur l’hiver qu’il faut adoucir
Quand il se meurt au fond des yeux.
Entremêlés de veines bleues,
Les doigts caressent un vieux rêve,
Quand il se meurt au fond des yeux
Comme la vague sur la grève.
Les doigts caressent un vieux rêve,
Avec mille gestes touchants,
Comme la vague sur la grève
À l’heure du soleil couchant.
Avec mille gestes touchants,
L’amour s’habille de satin,
À l’heure du soleil couchant
Sur le dos d’une vieille main.
Tout au long des jours,
Sur l’horizon saigne et perdure
Une viscérale blessure,
Au nom de l’amour.
Le lilas est mort.
Tes lendemains ont mis les voiles.
Ta longue nuit est sans étoiles.
Dors mon enfant, dors.
Elle se courbe
Comme un sein de femme,
LA PROM
Qui a du vague à l’âme!
Diadème en front de mer,
Elle raconte à son écume,
Une indicible plainte
Gravée sur son bitume.
Pour saluer les anges,
LA PROM
Éclabousse d’orange
Un ciel trop bleu,
Cognant sur le silence
L’empreinte des jours heureux.
LA PROM
Si blonde dans le matin blanc,
Signe d’un vol de goélands,
Un futur où tremble,
Avec des larmes au bord des yeux
Le désespoir en camaïeu.
La nuit était si belle
Et la mer pavoisait.
Au ciel des étincelles
Dessinaient des bouquets.
C’est alors qu’un vingt tonnes
Écrasa la gaieté,
Faisant d’une personne
De la chair éclatée!
NICE pleure ses morts.
La folie meurtrière
L’a frappée en plein cœur!
Mais malgré la douleur,
Nous reverrons encor
Resplendir sa lumière…