Tout au long des jours,
Sur l’horizon saigne et perdure
Une viscérale blessure,
Au nom de l’amour.
Le lilas est mort.
Tes lendemains ont mis les voiles.
Ta longue nuit est sans étoiles.
Dors mon enfant, dors.
Tout au long des jours,
Sur l’horizon saigne et perdure
Une viscérale blessure,
Au nom de l’amour.
Le lilas est mort.
Tes lendemains ont mis les voiles.
Ta longue nuit est sans étoiles.
Dors mon enfant, dors.
Elle se courbe
Comme un sein de femme,
LA PROM
Qui a du vague à l’âme!
Diadème en front de mer,
Elle raconte à son écume,
Une indicible plainte
Gravée sur son bitume.
Pour saluer les anges,
LA PROM
Éclabousse d’orange
Un ciel trop bleu,
Cognant sur le silence
L’empreinte des jours heureux.
LA PROM
Si blonde dans le matin blanc,
Signe d’un vol de goélands,
Un futur où tremble,
Avec des larmes au bord des yeux
Le désespoir en camaïeu.
La nuit était si belle
Et la mer pavoisait.
Au ciel des étincelles
Dessinaient des bouquets.
C’est alors qu’un vingt tonnes
Écrasa la gaieté,
Faisant d’une personne
De la chair éclatée!
NICE pleure ses morts.
La folie meurtrière
L’a frappée en plein cœur!
Mais malgré la douleur,
Nous reverrons encor
Resplendir sa lumière…
Elle a mis ses seins en vitrine,
Encerclé de gerbes ses yeux,
Lustré ses écailles d’ondine,
Ses cuisses à l’écrin soyeux.
Elle a mis son coeur en bretelles,
Sa cigarette au bout des doigts,
Ses souvenirs à la poubelle,
Et son sourire fausse joie.
Elle a mis sur talons aiguilles,
Telle une invite à chaque pas,
L’attrait de son sexe en coquille,
Désir glaïeul en apparat.
A l’instant où le jour décline
Et que la nuit pavoise en bleu,
Au coin des rues, elle tapine,
Le corps soumis comme un prie-Dieu.
Statue de chair qui se profile
Moulée de noir et d’éclairs blancs,
Pour un amour qui se défile
Après l’avoir payée comptant!
MARIE LACROIX-PESCE promène sa plume rue du château, et nous offre sept récits authentiques, enrichis de documents, qui racontent des moments de vie ayant un lien avec cette rue.
Un dessin original de l’artiste peintre RENE LACROIX, illustre la couverture du livre.
« RUE DU CHÂTEAU », est en vente au prix de 19 €, chez TAC-Motifs.
(Téléphone : 0493360038, Fax : 0493400205, e-mail : tacmotifs@aol.com)
Extrait :
Tout en haut du village, la rue du Château s’étire entre deux trouées de ciel.
Etroite, pavée, cabossée par les ans, elle écoute fascinée l’incessant gargouillis de la fontaine et caresse chaque mur de sa tendre rusticité.
Elle se rit du soleil, se moque de la pluie, ne craint pas de l’hiver la grisaille endormie, ni la chanson interrompue d’une voix qui fut chère.
Elle ajoute des pas à tous ceux de naguère, consciente de les avoir peu à peu réunis, d’un battement de cœur échoué comme un fruit, sur un soupçon de terre.
Peu lui importe le temps qui fuit. Elle sait capter l’heure qui bat immuable au sein du vieux clocher et surplombe l’infini paysage, qui ajoute l’abîme au vertige des âges.
Elle vire sous le porche et semble défier sous les angles de pierre, l’éternel impossible mystère, qui la fait s’achever devant la porte en fer, du si petit et si tranquille cimetière.
C’est un trait suspendu qui dès l’aube se meurt et cherche une lumière…
MARIE LACROIX-PESCE, RENE LACROIX ET LE CHAT VERT, vous présentent des bêtes insolentes, coquines ou désespérées, qui colorent leurs états d’âme, d’une touche d’humour, d’un brin de poésie et d’un zeste d’émotion.
LE CHAT VERT sort ses griffes, mais sait aussi faire patte de velours, pour mieux vous apprivoiser ! 54 textes de Marie LACROIX-PESCE et 12 croquis de René LACROIX, à déguster comme une gourmandise ! Sur la couverture : un tableau original de René LACROIX. Entrez dans la ronde magique de ces bestioles, grandes ou petites, et laissez-vous surprendre par leurs pirouettes, pas toujours innocentes !
En vente au prix de 15€, chez : TAC-Motifs, www.tacmotifs.com
24-26 Rue Marcel JOURNET, 06130 GRASSE.
Téléphone : 0493360038.
Trilogie du Poète Victor VARJAC illustrée par René LACROIX
Presque irréelle,
Avec des gestes si fragiles
Qui s’équilibrent sur un fil
Des mots, des bouts d’ailes,
Des douceurs mirabelles,
Et des heures en vrilles.
La mort a eu ta peau,
Ton regard, tes viscères,
Le stupre de tes mots,
Dans un coït d’enfer.