Femme au sexe de pain, où se pétrit le genre humain...

Ses longs cheveux apprivoisent le vent,
Cachent ses lèvres tremblantes,
L’immensité d’un regard
Qui dénonce
La mortelle barbarie.

Elle s’appelle LIBERTÉ!

À son sein dénudé
Palpite une lumière,
Et son ventre fécond
Promet des lendemains
Qui sauveront le monde.

Elle s’appelle LAÏCITÉ!

Ses longs cheveux caressent le béton
Où gît une espérance,
Le droit de penser, de savoir,
De choisir,
Et d’aimer la vie.

Elle s’appelle SAMUEL PATY!

La montagne vosgienne
Cache sous les sapins
La digitale pourpre
Et le lys martagon.

Si belle est sa forêt
Riche de promesses
Et d’un goût de myrtilles
Fardé de violet.

Si douce est la présence
Des fragiles beautés
D’un sentier où s’invite
L’éclat de l’églantier.

Puis soudain s’élance
Une flamme de pierre
Creusée d’un seul corps
Apostrophant le ciel.

Puis soudain s’étale
Une trouée sans arbres
Qui terrasse l’espoir
Du haut d’un mirador.

Puis soudain défile
Le vertige des marches
Où s’épuisent les pas
De la mort immobile.

Puis soudain s’amplifient
Ces cris restés muets
Qui s’accrochent sanglants
Au fer des barbelés.

Puis soudain s’allonge
L’ombre de la potence
Comme pour éclipser
L’effroi d’un four béant.

Puis soudain sur l’instant
S’abîment des fumées
Qui supplient la mémoire
De n’oublier jamais.

Le temps est à la pluie
Lourd de trop de silence
Que dérobe un regard
Au bleu des myosotis.

Quelque part, au lointain, chante l’engoulevent.
Son trille soutenu sait briser le silence,
Saluer de concert les caprices du vent,
Comme un signe posé sur l’écho de l’absence,
Naufrageant de mon cœur, la peine, bien souvent,
Qui le laisse endeuillé d’une ultime espérance.

Des raisons d’exister, de gérer l’espérance,
De saisir cet instant qu’offre l’engoulevent,
Me font me souvenir de ce temps que souvent,
Ma douleur vient sceller aux rigueurs du silence,
Quand rien ne peut combler ce vide de l’absence,
Qu’emportent vers ailleurs les rafales du vent.

Je regarde le ciel à l’heure où le grand vent,
Bouscule l’horizon, recherche l’espérance,
Se moque des saisons, du piège de l’absence,
Dans le soir violet que seul l’engoulevent,
Voulant dans un appel transcender le silence,
Décore d’une étoile éternelle souvent.

Un souhait défendu qui s’évade souvent,
Pour s’aller ressourcer sur les ailes du vent,
Conforte mon chagrin sur l’effroi du silence,
Que le destin jaloux défiant l’espérance,
Désire apprivoiser d’un vol d’engoulevent,
Alors que se durcit le pouvoir de l’absence.

Comment se consoler d’une aussi longue absence,
Retrouver ce parfum qui s’éloigne souvent,
Ce rêve qui frémit guettant l’engoulevent,
Les matins radieux que raconte le vent,
Pour que renaisse enfin le cri de l’espérance,
Capable d’effacer l’emprise du silence.

Répéter tous ces mots qui cognent le silence,
Refusent d’oublier, sacralisent l’absence,
Pour que vive à jamais un reste d’espérance,
Croire entendre une voix me rassurer souvent.
Tandis que fatigué, se disperse le vent,
À ma plainte en exil répond l’engoulevent.

L’engoulevent se tait, s’attarde le silence,
Le vent s’essouffle face aux regrets de l’absence,
Qui souvent s’amplifient, sans la moindre espérance.

C’est si tendre une gorge
Où palpite la vie
Et le besoin d’aimer
Les beautés de l’automne!

C’est si tendre une gorge
Qui chante les lendemains
Parlant de liberté
Et du droit d’exister!

C’est si tendre une gorge
Si facile à trancher
Pour l’empêcher d’hurler
Sa dernière seconde!

C’est si tendre un homme
Qu’un barbare a tué!

Mais survit sa pensée
L’éclat de son regard
Même si ce soir
Il fait bien trop noir!

Un petit livre « coup de poing » que tout parent, tout éducateur, tout adolescent, se doit de lire. En janvier 2018, Avelise a vingt ans. Elle vit un véritable enfer, tant son mal être est profond. Comment exorciser la souffrance, canaliser la révolte, dénoncer les graves traumatismes subis !

Durant une trentaine de jours, elle noircit les pages d’un cahier. Au travers des mots, résonne à vif, un long cri que nul ne peut étouffer. Sans une ligne de trop, elle raconte le deuil, le harcèlement, les errances de la psychiatrie, le viol, la douleur, tout ce pire issu d’un incroyable enchaînement destructeur !

Dans des phrases simples, le plus souvent courtes, qui fusent et ne cachent rien de la cruelle vérité, elle délivre un témoignage d’une bouleversante authenticité, que l’on reçoit en plein cœur !

Plus d’information chez : http://www.ndbeditions.com/

Marie LACROIX-PESCE

DE CHAIR ET DE CENDRE

Avec des mots qui transcendent l’émotion, démultiplient les forces de l’amour, cicatrisent les douleurs à même la peau, Marie LACROIX-PESCE nous livre la fragile beauté d’une oeuvre à vif.

Édité chez Hugues FACORAT Édition
24 Avenue Charles ROUXEL
77340 PONTAULT COMBAULT

BAIROLS s’arc-boute
Sur un dernier virage
Comme pour implorer
La clémence du ciel.
Dégradé de gris
Qu’emprisonnent
Les accents d’une pierre
Où naufrage du bleu.
Intrépides ruelles
Glissant sur les marches du temps.
Maisons qui se nichent
Attendries
Sur l’impatience des vieux murs.
Vestiges d’un passé
En habits du dimanche
Suspendu
Jusqu’au bord du vertige
Où se perd un nuage.
Village enraciné
Dans un rêve profond
Parmi les ombres
Accrochant au silence
Le bruit des pas.

J’enrage de savoir que dans certains endroits,
Deux êtres qui s’aiment en parfaite innocence,
Puissent se voir bannis, privés de tous leurs droits,
Devenir victimes d’abjecte violence.

Des pays barbares les condamnent à mort,
Punissant la façon de s’aimer autrement.
Même des familles rejettent sans remords,
L’enfant meurtri que ronge un terrible tourment.

Le venin des propos, le crachat des injures,
Les coups accompagnant le mépris sans raison,
Comment les éviter, faire bonne figure,
Et chercher l’arc-en-ciel par delà l’horizon.

Ce regard de l’autre souvent accusateur,
Il faut qu’il disparaisse, car c’est lui l’indécence,
Avide d’étouffer les battements d’un cœur,
Qui ne peut, sans amour, avoir la moindre chance!

D’un pas qui ralentit, cheminer vers l’impasse

De cette courte vie qui s’accroche à un fil,

Voir la ride creuser une peau qui se lasse,

Refusant de goûter aux tiédeurs d’un avril.

 

De cette courte vie qui s’accroche à un fil,

Arracher au miroir le reflet qui grimace,

Refusant de goûter aux tiédeurs d’un avril,

Qui gomme peu à peu du rêve les audaces.

 

Arracher au miroir le reflet qui grimace,

Avec des peurs cachées, des gestes en péril,

Qui gomme peu à peu du rêve les audaces,

Et l’appel du destin en quête d’un profil.

 

Avec des peurs cachées, des gestes en péril,

À l’orée d’un hiver rechercher une trace,

Et l’appel du destin en quête d’un profil,

Désolé de n’avoir commis que des préfaces.

 

À l’orée d’un hiver rechercher une trace,

Quand un futur penaud s’éclipse puéril,

Désolé de n’avoir commis que des préfaces,

Pour se cogner craintif sur demain en exil.

 

Quand un futur penaud s’éclipse puéril,

Esclave un court instant des heures trop fugaces,

Pour se cogner craintif sur demain en exil,

D’un pas qui ralentit, cheminer vers l’impasse.

 

Marie LACROIX-PESCE

ARRIÈRE-SAISONS

Ces “ARRIÈRE-SAISONS”, ce sont des parenthèses, des moments qui surgissent au crépuscule d’une vie, avec toute leur charge émotionnelle, scellée sur la musique des mots.POÉSIE aux accents pétris de chair qui, sous des formes diverses, interpelle le temps qui passe, glorifie l’amour, fustige la douleur et dénonce l’absurde. Dans ce parcours, parfois au bord du vertige, vacillent les transparences d’une écriture limpide et picturale, où s’imprime la magie d’un rêve éveillé, intensément féminin.

Édité chez Hugues FACORAT Édition
24 Avenue Charles ROUXEL
77340 PONTAULT COMBAULT