BEL AMOUR
Tu folâtrais lascif oubliant de cueillir,
D’une timide fleur les fragiles pétales,
Qui donnaient au matin leurs beautés virginales,
Leur cœur au soir cruel dans un dernier soupir.
Se lissaient sur ta peau comme pour l’anoblir,
Des couleurs arc-en-ciel qui venaient magistrales,
Capturer le parfum des heures théâtrales,
Complices du velours exaltant le plaisir.
S’allumaient des soleils à tes lèvres exquises,
Au vertige troublant de tes douceurs apprises,
Maquillant leurs désirs d’impossibles serments.
Tu rêvais bel amour de ces instants magiques,
Qui glissent des saphirs aux doigts de leurs amants,
Pour juguler du sort, les pouvoirs maléfiques.
Se tissaient tes accords, d’inutiles tourments.